Le coup de blues

7 Novembre 2013

Vous étiez partis avec un moral de fer et une motivation en béton mais voilà que soudain un coup de blues vous tombe dessus sans prévenir et vous vous retrouvez le moral dans les chaussettes. Pas de quoi paniquer cependant, les coups de blues sont courants en prépa et quelques petits conseils vous permettront de repartir du bon pied.

1) La première question à se poser est :

"quand est-ce que j'ai dormi pour la dernière fois ?". Non, non, je ne parle pas des dix dernières nuits agitées que vous avez passées, rêvant que vous vous battiez contre un subjonctif réticent, je parle d'une vraie nuit de sommeil réparateur, blottie dans les bras de Morphée.

Quand on est épuisé, on voit tout en noir. On a l'impression qu'on n'est pas à la hauteur, qu'on n'y arrivera jamais, "que de toute façon on est pas faite pour être ortho mais que maintenant qu'on est embarqués dans cette galère et qu'on a payé la prépa on n'a plus le choix"... et j'en passe. Si vous en arrivez à ce stade, arrêtez-vous ! Lâchez vos cahiers, vos stylos, vos Bescherelles et accordez-vous une vraie pause.

Commencez par dormir pour de vrai. Mettez tout dans un coin de votre tête. Le concours attendra. Ce n'est pas parce que vous vous accordez un moment de répit que vous allez échouer.

2) Prenez votre weekend, sans culpabiliser (facile à dire, je sais). Profitez-en pour voir vos amis, votre famille et surtout, SURTOUT, ne pensez pas au concours. Allez au cinéma, visitez un musée, allez à la plage (si c'est la saison ! sinon inutile de se coller un pneumonie par-dessus tout le reste)... bref, soufflez un bon coup !!

On repart toujours du bon pied quand on est relax et reposés. Et je le répète, vous n'allez pas rater votre concours parce que vous vous êtes accordés une pause ! au contraire, il se peut bien que ce soit ça qui vous fasse réussir. Les gens qui passent leur vie à bosser finissent par faire un burn-out et craquent sous la pression. Au contraire, ceux qui s'aèrent laissent leur cerveau se reposer et récupérer. On en a besoin !

3) Faites une liste des connaissances que vous possédez déjà. Si vous manquez de confiance en vous, demandez à une bonne âme de vous faire réciter vos mots de vocabulaire ou de vous faire une dictée. Et vous verrez, vous savez déjà beaucoup plus de choses que ce que vous imaginez ! Je disais à quelqu'un récemment de voir son verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. Vous avez rempli votre verre (= votre cerveau) à moitié, vous avez certes des choses à apprendre, mais vous en avez déjà fait une partie !! Vous n'êtes pas sans rien !

4) Construisez progressivement. Les choses ne vont peut-être pas vite et vous avez sûrement l'impression de ne pas avancer, mais rassurez-vous. Les connaissances que vous construisez pour le moment vous serviront pour plus tard.

Faites un petit pas à la fois. Chaque jour, apprenez quelque chose de nouveau. Même si ça vous semble dérisoire pour le moment, vous verrez dans quelques mois que vous aurez construit un bel édifice.

Sur ces derniers mots, je vous encourage vivement à tenir le coup. Une année de prépa ou deux, dans une vie, ce n'est rien. Et ça vaut vraiment la peine de "sacrifier" son temps pour décrocher ensuite une belle place en école d'orthophonie.

Et croyez-moi. Malgré ce que peut dire l'entourage, il y a beaucoup de candidats qui réussissent après seulement un an de préparation.

Bon courage !